La question se pose régulièrement de savoir si la fièvre doit être traitée ou non.
Lors d'une formation continue organisée par la polyclinique universitaire de Bâle, le professeur Werner Zimmerli, infectiologue, a déclaré à ce sujet : « La fièvre n'est pas une maladie, mais une réaction physiologique qui contribue à la guérison. Certains virus ne peuvent plus se multiplier à une température supérieure à 39 °C. De plus, l'abaissement artificiel de la fièvre complique l'évaluation de l'évolution de la maladie.
Le professeur David Martin, pédiatre et directeur de l'Institut de médecine intégrative de l'université de Witten/Herdecke, partage cet avis : « La fièvre n'est pas une maladie, mais une réaction du corps – et généralement, elle ne nécessite pas de traitement », commente-t-il à propos de la nouvelle directive S3 scientifiquement validée « Gestion de la fièvre chez les enfants et les adolescents ». Les parents doivent être encouragés à faire confiance au processus naturel de la fièvre, sans recourir à des médicaments inutiles ou à des consultations médicales précipitées.
Ce n'est pas la température de la fièvre qui est déterminante, mais l'état de l'enfant. Ce n'est que s'il souffre visiblement de la fièvre et que d'autres mesures n'ont pas aidé que des médicaments peuvent être envisagés.
Que faire alors ?
L'enfant doit boire beaucoup, dormir et recevoir beaucoup d'attention de la part de ses parents. Les compresses sur les mollets ne doivent être utilisées que si les extrémités sont chaudes et en cas de malaise subjectif ; elles ne doivent en aucun cas être trop froides, mais plutôt à température corporelle. La nouvelle directive contredit également l'idée fausse selon laquelle les antipyrétiques raccourciraient la durée de la maladie ou préviendraient les convulsions fébriles – ils peuvent plutôt entraîner des effets secondaires. Il convient également de renoncer aux antibiotiques.
La température doit être prise par voie rectale chez les nourrissons et à l'aide d'un thermomètre auriculaire chez les enfants plus âgés. Une prudence particulière s'impose en cas de maladies préexistantes et chez les nourrissons de moins de trois mois : dès que la température dépasse 38 °C (par voie rectale), un examen médical est nécessaire, car dans cette tranche d'âge, même une légère augmentation de la température peut entraîner de graves infections bactériennes. La fièvre peut également constituer un facteur de risque chez les jeunes enfants et les patients atteints d'une maladie coronarienne. Le retour à la crèche ou à l'école est également abordé dans la directive : les enfants doivent être sans fièvre et avoir retrouvé leur résistance physique depuis au moins une journée complète.
Par définition, les critères suivants s'appliquent à la fièvre :
Température corporelle mesurée à 6 heures du matin :
Température corporelle mesurée à 18 heures :